Numéro 1 Le journal en PDF SommaireHistoires lesbiennesParcours de migrant.e.sAménager Sainte-Anne FéminismePrairies Saint-Martin Papas perchésPréfectureRennes 2BrèvesÉditoOn voudrait tenir du papier dans sa main. Y lire des informations qui nous concernent. Pas les communiqués de la préfecture, les éditos contre le mariage homo, les faits divers montés en épingle, la question fondamentale qui se pose à l’approche de fêtes : « mais au fait c’est quoi une belle table ? », la promotion des soldes et la vie de Nicolas Hulot.On voudrait lire des choses sur le traitement des étrangers, sur les punks et leurs chiens, sur la ville qu’on aménage pour les riches.On voudrait parler des caméras qu’on met partout sans rien demander, des représentants politiques qu’on n’a pas demandé, des flics (qui traînent) partout avec toujours un truc à demander. On voudrait entendre ceux et surtout celles qu’on n’entend jamais ; on voudrait se moquer de celles et surtout ceux qu’on entend tout le temps. On voudrait dire que la ville va de travers et que les institutions tournent à l’envers. Un jour il y a eu des journaux comme ça, et aujourd’hui il y en a d’autres, mais seulement en version numérique. Nous on voudrait tenir du papier dans nos mains. Alors on s’est dit, on n’a qu’à le faire ce journal ! Il portera principalement sur l’actualité rennaise, voire bretonne, parce qu’on est mieux placé pour parler de là où on habite – aussi parce que ça nous intéresse.On voudrait qu’il soit lu et écrit par des gens comme « nous », plutôt précaires économiquement mais curieux, et/ou investis politiquement.Cet investissement n’est lié à aucun parti politique qui viendrait nous dicter une ligne éditoriale ; on n’a aucun compte à rendre. On voudrait un journal critique, radical et accessible, avec des infos locales concrètes et vérifiées. Il sera bricolé par nous, avec notre énergie, nos moyens et notre temps. Ça veut dire qu’on ne sait pas quand sortira le prochain et qu’il aura peut-être une autre gueule.Ça veut dire que si l’idée vous plaît mais que vous restez sur votre faim, ben y a qu’à participer !C'est quoi la féminisation des textes ?Le langage est ce qui nous permet de comprendre et de donner du sens au monde qui nous entoure. Il peut parfois servir à dominer, en utilisant des termes qui ne sont compris que par une certaine catégorie de personnes ou qui ne représentent qu'une certaine catégorie de personnes.Dans la langue française, le masculin « l'emporte sur le féminin ». Par exemple on écrira « des amis sont allés à une fête ensemble ». S'il y a des femmes dans le lot, on ne peut pas être au courant !La féminisation des textes a pour but de rendre visible le masculin ET le féminin.Des versions féminisées de la même phrase pourraient être : des ami.e.s sont allé.e.s à une fête ensembleou des ami/e/s sont allé/e/s à une fête ensembleou des amiEs sont alléEs à une fête ensemblePour les personnes ayant initié le journal, cette question est importante, c'est pourquoi les contributeurs/trices ont été incité.e.s à féminiser (comme le montre cette phrase !). Mais nous avons laissé à chacun.e la liberté de le faire ou non, ne voulant pas exclure des personnes n'ayant pas l'habitude de cette pratique. Nous n'avons pas non plus voulu unifier les façons de féminiser car on fait bien comme on peut ! Donc ce sera la surprise selon les articles. Ce sera peut être dérangeant au début, mais c'est une question d'exercice, alors courage !gargamail (@) riseup.net(...un jour on aura une adresse postale, c'est promis !)C'est qui-qui participe à cette mascarade ?(par ordre analphabétique)Cam, Coco, Ed, Gwennenn, Hélène, JIJI35, Lucie, Marianne, Marie, Maryline, Michel, Moulay Siba, Petit Nanu, Pierre Machin, Ronan Palusier, Sam_Les textes et illustrations, même non signés, n'engagent que la responsabilité de leurs auteur.e.s.Directeur de la publication : Marc ÉnervéTirage : 800 exemplairesProchain numéro : on verra, en tout cas on doit en parler, si si !